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Lorsque l’on s’intéresse aux bassins d’emplois les plus dynamiques et
les plus diversifiés dans l’Hexagone, celui qui comprend et s’étend autour de
la ville d’Annecy mérite incontestablement une attention toute particulière. De
fait, la « Perle des Alpes », comme est parfois surnommée la ville d’Annecy,
présente aujourd’hui une attractivité économique de tout premier ordre. Fait
remarquable, cette dernière ne se repose pas sur un ou deux piliers seulement,
mais bien sur quatre pôles d’excellence, qui concernent des secteurs à
forte valeur ajoutée.
Dès lors, il n’est pas surprenant que la population de cette ville – et de ses
environs – ne cesse de croître, car compte-tenu des engagements pris pour
pérenniser le développement du bassin annecien sur le long terme, les
perspectives d’emplois sont encore nombreuses. Bien sûr, comme toute ville
de taille moyenne, Annecy a dû s’engager dans une concurrence rude avec ses
homologues en France – voire, plus largement, en Europe – mais comme nous
allons le voir, elle peut s’enorgueillir de multiples atouts.
Avant même de s’intéresser aux données chiffrées qui témoignent de la vigueur d’une économie locale, il convient tout d’abord de présenter les caractéristiques de la zone concernée, avant de cerner plus précisément qui est responsable de son développement économique.
Résidence historique des comtes de Genève et des comtes de Savoie, Annecy accueille aujourd’hui près de 130 000 habitants, voire 240 000 si l’on tient compte – comme nous le ferons pour cette étude – de l’aire urbaine. Il est à noter que, depuis 2010, la population est en hausse marquée, et qu’en l’espace de 5 ans seulement, elle a progressé de plus de 1,1% - ce qui n’est assurément pas le cas de toutes les villes de cette taille en France.
Son attractivité, la « Venise des Alpes » – surnom découlant des cours d’eau qui l’entourent et la parcourent, à savoir le canal de Saint-Dominique, le Thiou et le canal du Vassé – la doit notamment à son emplacement géographique, particulièrement privilégié. De fait, Annecy permet de profiter de l’air alpin autour de son fameux lac aux eaux bleu-vert, le tout dans un cadre naturel préservé, et avec des infrastructures touristiques de premier plan.
Le patrimoine culturel, lié à son histoire riche est soigneusement mis en avant, tandis que la proximité avec la Suisse et l’Italie, de tous temps, favorisés les échanges avec nos voisins helvètes et transalpins.
Jusqu’à récemment, juillet 2016 pour être plus précis, le développement économique du bassin annecien revenait à cinq intercommunalités différentes, à savoir la C2A (Communauté d’Agglomération d’Annecy), la CCRGLA (Communauté de Communes de la Rive Gauche du Lac d’Annecy), la CCPF (Communauté de Communes du Pays de Filières), ainsi que la CCPA (Communauté de Communes du Pays d’Albi) et enfin la CCT (Communauté de Communes de la Tournette). Bien sûr, chacune de ces entités avait ses propres spécificités, et pendant longtemps, chacune d’elle a contribué à l’essor économique indéniable de la zone.
Toutefois, un certain manque de cohérence pouvait apparaître ci ou là, d’où la nécessité d’une meilleure coordination, et ce besoin s’est traduit par une décision préfectorale donnant laissant à une nouvelle intercommunalité, baptisée Grand Annecy Agglomération. A elle-seule, elle représente près du quart de la population du département de Haute-Savoie, et près d’un tiers des emplois départementaux. Or, parmi ces compétences-clés, figure bien entendu le développement économique du bassin d’emploi, grâce aux atouts du territoire :
A présent, nous pouvons approfondir notre approche de l'économie du bassin économique d'Annecy, au travers d'un focus secteur par secteur, d'une présentation de quelques entreprises majeures, et enfin de l'implication du Grand Annecy dans le domaine.
Comme dans la quasi-totalité des bassins économiques hexagonaux, le secteur primaire apparait ici en recul notable si on l’étudie sur les 20 à 30 dernières années. Ainsi, pour une mise en contexte rapide, notons que sur plus de 14 000 établissements (dont 11 800 sièges) et entreprises, l’industrie agricole et alimentaire représentait moins de 1% du total.
En parallèle, les industries de production des biens de consommation « pesaient » pour près de 4%, et le secteur de la construction avoisinait les 6%. Outre le service public, à plus de 18%, c’est donc bien le secteur tertiaire qui est aujourd’hui largement majoritaire, à près de 71%.
En termes de volume d’emplois, le secteur des services représente plus de 45% du total, et si le tertiaire est le plus représente en termes de nombre d’entreprises et d’établissements, le bassin annécien demeure notablement industrialisé (avec près de 9% des emplois).
Concernant plus spécifiquement le tourisme, Annecy profite ici pleinement de sa renommée internationale, notamment en ce qui concerne la pratique des sports et des loisirs de plein air, ou bien encore le festival international du film d’animation et la « fête du lac ».
Par ailleurs, et bien que cet aspect soit moins connu du grand public, il s’agit d’une ville qui plait beaucoup sur le marché du tourisme d’affaires, accueillant de très nombreux séminaires. Ainsi, l’aire urbaine d’Annecy abrite près de 2 200 places de congrès, et 30 grandes salles de meeting, si bien que, chaque année, ce sont plus de 30 000 congressistes qui font le choix de venir sur place pour leurs rencontres respectives.
Plus globalement, le tourisme représente environ 7 000 emplois sur le bassin annécien, répartis dans 1 400 entreprises, avec notamment une cinquantaine d’hôtels dernier-cri de grande qualité, pour plus de 2 000 chambres.
Avec plusieurs milliers d’entreprises et d’établissements, il n’est évidemment pas envisageable d’en dresser une liste exhaustive. Pour autant, il apparait opportun de citer quelques-uns des acteurs majeurs du bassin, ne serait-ce que pour en signaler le dynamisme et la diversité.
On retrouve donc, tout d’abord, NTN-SNR Roulements, en digne héritière des grandes manufactures industrielles d’antan, et qui met à profit son centre de R&D pour préparer l’avenir. Avec 11 filiales, 2 800 salariés et un chiffre d’affaires en hausse constante depuis au moins 2013, cette société est indéniablement un moteur de l’économie à Annecy.
Bien sûr, les grands noms du matériel de sport sont également présents, avec :
Millet Mountain Group (détenu à 100% par Lafuma)
Fusalp, créée à Annecy en 1952 et reprise par Sophie et Philippe Lacoste en 2014 affiche une belle santé financière.
Récemment, dans le cadre d’une volonté de relancer la marque, Lafuma a positionné sa Business Unit Montagne à Annecy, et cela ne doit évidemment rien au hasard.
Dans le domaine des instruments de mesure, Metrix est devenu un nom générique pour qualifier les multimètres depuis 1950 tant ses produits font autorité. Si la fabrication se fait en Normandie, les équipes de R&D sont restées basées à Annecy-le-Vieux. La société a été cédée au Groupe Chauvin Arnoux en 1997.
Dans le domaine agro-alimentaire, la société Entremont mérite bien sûr d’être évoquée. Crée en 1955, elle a déposé 132 marques (dont #JePeuxPasJaiRaclette et l’incontournable #autrementbon). Avec 14 filiales, et 1 700 salariés, l’entreprise a déclaré un chiffre d’affaires supérieur au milliard d’euros en 2017 pour un résultat d’exploitation de plus de 10 millions d’euros.
La chimie n’est pas non plus absente, au travers de PSB Industries, pas plus que les matériels de bureau avec Maped (240 salariés ) ou la grande distribution, puisqu’Annecy est l’un des berceaux du Groupe Carrefour.
Comment ne pas mentionner, par ailleurs, ST Dupont, Tedal, Alcatal ou bien encore Sopra et Stäubli International …
Pour mesurer l’essor d’une zone, un indicateur doit retenir l’attention, et il s’agit de l’indice de dynamisme, qui met en parallèle les créations et les défaillances d’entreprises au cours d’une même période donnée. Si cet indice est positif, cela implique donc un renforcement du « tissu économique » de tout le bassin considéré.
Dans le cas qui nous intéresse, l’indice de dynamisme d’Annecy est résolument dans le vert, et entre juillet et septembre 2019, pour exemple, il s’est établi à 0,73%. Très concrètement, 103 sociétés ont nouvellement vu le jour, pour « seulement » 16 défaillances.
Ce résultat découle d’une politique volontariste du Grand Annecy – et des intercommunalités qui l’ont précédé – pour que les chefs d’entreprises, et leurs salarié(e)s d’ailleurs, profitent d’un cadre aussi favorable que possible à l’exercice de leurs activités. Concrètement, cela s’est notamment traduit par l’émergence de quatre pôles d’excellence :
Dans chacun de ces pôles, des pépinières ont vu le jour, avec plus de 150 entreprises accueillies depuis 2002 dans ce cadre, pour près de 600 emplois à la clé, et plus de 80% de taux de survie après 3 ans d’activité. Cet accompagnement a donc démontré toute son utilité, et il se complète aujourd’hui par des incubateurs – pour les projets d’entreprise issus d’une formation universitaire – ainsi que des accélérateurs – de manière à faire décoller sa start-up – et de prestations d’ante-création dans un espace partagé et collaboratif.
Parmi ces pépinières, Galileo accueille prioritairement les entreprises liées à l’industrie (ou aux services pour les industriels), tandis que Les Papeteries cible celles orbitant dans le domaine des œuvres créatives et du numérique. Enfin « Annecy Base Camp » se dédie principalement aux sociétés traitant du sport « outdoor ».
En guise de conclusion, il apparait impératif de souligner les efforts majeurs – et conjoints – entrepris par la ville d’Annecy et le Grand Annecy pour favoriser l’émergence des entreprises « de demain », aussi bien du côté des « usines 4.0 » que de la façon dont les habitants interagiront à l’avenir. De fait, la préservation du lien social et l’amélioration des services publics, notamment, sont deux thèmes majeurs, qui peuvent permettre à des sociétés innovantes de se faire une place notable dans l’écosystème économique du bassin – avec, à la clé, de nombreux emplois. L’accompagnement de la transition numérique – avec la gestion du big data si stratégique – constitue donc logiquement un grand chantier, de même que son articulation vis-à-vis des enjeux environnementaux.
Annecy, d'une superficie de 1 365 km², est une ville implantée dans le département Haute-Savoie. On y trouve 50 100 habitants.
32 531 entreprises y sont implantées, dont 28 461 sièges et 4 070 établissements.
Ces sociétés sont majoritairement de type Entrepreneur individuel et ont un effectif moyen de 5 employés.
Les entreprises de cette ville ont un âge moyen de 15 an(s). C'est dans le secteur "Administration, fonction publique" que l'on observe l'âge moyen des entreprises le plus élevé (31 an(s)). A l'inverse avec 8 an(s) de moyenne d'âge, c'est dans le secteur "Services aux particuliers, collectivités, entreprises" que l'on retrouve les entreprises les plus jeunes.
Entre octobre 2025 et décembre 2025, l'indice de dynamisme de Annecy est de 0,00%. L'indice de dynamisme est un indicateur de performances des entreprises. S'il est positif, cela signifie qu'il y'a eu plus d'entreprises créées que d'entreprises défaillantes au cours de la période. A l'inverse, s'il est négatif, cela signifie que les défaillances ont été plus nombreuses. Au cours de cette période, on compte 0 entreprises en défaillances à Annecy pour 1 sociétés créées.
Les secteurs que nous identifions comme étant porteurs car ce sont ceux qui ont eu le plus d'entreprises créées sur les trois derniers mois sont : ""Culture, sports, loisirs"".
Du côté des dirigeants, 30.0% des entreprises de Annecy sont gérées par des femmes. C'est dans le secteur "Immobilier" que l'on compte actuellement le plus grand nombre de chefs d'entreprises féminines dans la ville.
* Ces chiffres sont basés sur le nombre d'entreprises dont nous connaissons le dirigeant.
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